Les landes humides

Les landes humides sont présentes sur des sols paratourbeux, humides à très humides, pauvres en éléments nutritifs (oligotrophes), acides et à plus de 450 m d’altitude. Ces formations végétales s’observent le plus souvent sur des plateaux. Elles sont dominées par des sous-arbrisseaux tels que la Bruyère quaternée (Erica tetralix), l’une des plantes indicatrices de ces habitats de landes humides. Cependant, en cas de mauvais état de conservation, le cortège végétal de ces habitats se voit dominé par la Molinie (Molinea caerulea).

L’objectif du projet LIFE ArdennEislek est de restaurer 15 hectares de landes humides en Région wallonne. Au Grand-Duché du Luxembourg, ces landes n’étant pas présentes (ou classées comme telles), aucune restauration de cet habitat n’y est prévue.

Au-delà de l’emblématique Bruyère quaternée (Erica tetralix), d'autres espèces indicatrices se retrouvent dans ces landes humides. On citera : le Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), la Linaigrette vaginée (Eriophorum vaginatum), la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), la Pédiculaire des bois (Pedicularis sylvatica), le Jonc raide (Juncus squarrosus), le Lycopode inondé (Lycopodiella inundata), la Narthécie des marais (Narthecium ossifragum), le Scirpe cespiteux (Scirpus cespitosus), des Sphaignes (Sphagnum compactum, Sphagnum molle, Sphagnum tenellum) sont d’autres plantes indicatrices typiques de ces milieux. D’autres espèces sont également fréquemment observées dans ces landes humides sans pour autant être des indicatrices : la Callune (Calluna vulgaris), le Genêt d’Angleterre (Genista anglica), la Laîche à pilules (Carex pilulifera), la Tormentille (Potentilla erecta) ou encore le Nard raide (Nardus stricta).